Motif en haut: Le disque rond avec les armoiries d’Uttenheim est l’un des premiers exemplaires conservés d’un disque héraldique. Les vitraux armoriés ont complètement remplacé les vitraux monumentaux au 16e siècle. Il s’agit d’une performance maximale pour les disques de cabaret. La vitre provient probablement de l’ancienne “chapelle Saint-Georges” du château de Staufenberg.

Motif en bas: Melchior Wiedergrün von Staufenberg fut sans doute l’un des plus importants, mais aussi l’un des derniers bénéficiaires du fief de Staufenberg. Sur le disque, il est représenté comme un homme en costume traditionnel du milieu du 16e siècle, avec sa première femme Anna von Blumeneck. Sa deuxième épouse était née von Rathsamhausen. Sous Melchior, vers 1560, le château, en particulier l’ancienne “Junkerhaus”, a été considérablement remanié. Les armoiries d’alliance des Wiedergrün von Staufenberg et celles de Blumeneck ornent aussi bien le mur de grès de la porte d’entrée de l’ancienne maison du Junker que l’ancien “moulin seigneurial” (Herrenmühle) de Durbach.

Avec l’ouverture de plusieurs anciennes mines de minerai autour du château de Staufenberg, Melchior a gagné une extraction de minerai de fer importante pour l’époque. Dans une usine sidérurgique qu’il exploitait, il a été l’un des premiers à produire des plaques de four, très en vogue à l’époque. Deux beaux originaux (motif : le saint Georges avec le dragon, année 1579 et une grande plaque année 1560 avec le motif Marcus Curtius ainsi que le motif d’une colonnade et de chevaliers attaquants) peuvent être admirés au musée du vin et du patrimoine.

C’est notamment l’importante activité minière qui a apporté une richesse relativement importante au Staufenberg. Outre de nombreuses propriétés foncières à Durbach et dans les environs, il possédait par exemple le “petit château de Wiedergrün” (siège de la famille Wiedergrün von Staufenberg) et le “Wiedergrüner Hof” à Offenburg. Sous Melchior, l’ancienne “légende du noble chevalier de Staufenberg dans l’Ortenau” a également été ravivée. Cette épopée en vers du moyen haut allemand, écrite vers 1310 par Egenolf von Staufenberg, a été remaniée en 1588 par le moraliste strasbourgeois et propagandiste de la Réforme Johannes Fischart (1546/7-1589/90) à la demande de Wiedergrün. Des images de cette impression sont présentées par l’artiste Manuela Bijanfar d’Oberkirch, selon la technique ancienne du vitrail, sur une nouvelle vitre à l’entrée de la salle d’exposition spéciale.